Exposition

Témoignage sur la vie des harkis

France, La Londe-les-Maures 1973
Camps de harkis à proximité de La Londe dans le Var
Messieurs Areski SMAÏLI (de face) et Mohamed GUILAS
Référence photo : 51775-06A

La Ville de La Londe Les Maures, en collaboration avec Michel Puech, propose une exposition exceptionnelle sur le hameau forestier de La Londe Les Maures. A travers de nombreuses photos et témoignages, cette exposition propose un retour sur l’histoire de ce camp de Harkis où vécurent pendant de longues années les familles harkis rapatriées d’Algérie en 1962.

 

A la suite du décès de mon père, Jean Puech, en juin 2007, je décidais de diffuser, sur Internet quelques unes de ses photographies. Plus particulièrement celles réalisées lors de reportages effectués pour le compte de l’agence de presse Fotolib, dont j’étais directeur général et l’un des co-fondateurs.

L’agence Fotolib, une coopérative ouvrière de production (1973-1978) fut la première agence en partenariat étroit avec le quotidien Libération représenté au conseil d’administration par Serge July.

L’un de ces reportages concernait le camp de harkis (hameau forestier) de La Londe-les-Maures (Var) où il eut l’opportunité d’entrer, grâce à une autorisation de la mairie, car l’accès du camp était fermé au public. Mon père, à l’époque, était grossiste en confiserie et vendait des bonbons à un point d’alimentation situé dans le camp.

Des années après, grâce à l’Internet

Je me souviens parfaitement qu’il était absolument scandalisé par le sort fait aux harkis par les autorités françaises. Il fit d’ailleurs d’autres  photographies près du camp de Gardanne (Bouches-du-Rhône).

Peu avant sa mort, alors qu’il me confiait que cette période de reportages pour Libération avait été l’un des meilleurs moments de sa vie, il me dit encore sa honte de citoyen français face à l’injustice faite à ces familles.

Quelque temps plus tard, quel ne fut pas mon étonnement de recevoir plusieurs appels téléphoniques ou courriels témoignant de l’émotion de personnes figurant sur les photographies, ou  de parents ou d’amis.

« Les réactions de joie et parfois de nostalgie, même douloureuse, il faut l’avouer, ont été nombreuses et certains comme moi ont pu en témoigner, sans une certaine émotion » m’écrit Boukmis Brahim Bounab, frère de Salah Brahim Bounab, conseiller municipal à La Londe-Les- Maures.

Il précise : « Nous travaillons, avec un collectif de filles et fils de Harkis (pour certains ayant vécu dans des camps, de tout bord et bénévoles) à une exposition retraçant la vie et le passage de la communauté Harkie à La Londe-Les-Maures. Nous serions honorer et intéresser par votre collaboration, dans le cadre de cette semaine de mémoire, en vous confiant le conseil et la charge de l’exposition de cette collection photos consacrée à la vie dans le camp.

Cette manifestation proposera, outre cette exposition photos que nous souhaitons de tout cœur, des interventions de personnalités expertes ou spécialistes (universitaires, historiens, psychologues, autorités militaires et d’autres acteurs de la vie civile).  Je précise tout de même que nous nous attacherons à ce que cette semaine de mémoire n’ait aucune connotation politique ou partisane afin d’en assurer son succès et d’attirer le plus grand nombre. »

Michel Puech

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A la mémoire de mon père Posted  by Michel Puech

Allocution de Salah Brahim Bounab, conseiller municipal de La Londe-les-Maures

L’exposition

La Ville de La Londe Les Maures, en collaboration avec Michel Puech, propose une exposition exceptionnelle sur le hameau forestier de La Londe Les Maures. A travers de nombreuses photos et témoignages, cette exposition propose un retour sur l’histoire de ce camp de Harkis où vécurent pendant de longues années les familles harkis rapatriées d’Algérie en 1962.

Infos pratiques :
Exposition : entrée libre du samedi 10 au mardi 13 mars 2012,
de 9h à 13h et de 14h à 17h et le samedi de 11h à 17h, à la Salle “Le Chêne & l’Olivier 2”.Dernière révision le 12 mars 2024 à 12;09 par Rédaction d’a-l-oeil.info